mercredi 7 mai 2008

Ce qu'il y a de bien dans ma vie se résume assez vite. D'abord, il y a les plumes de mon oreiller et le café vanille noisette. Il y a aussi les dix minutes d'avance sur le réveille-matin. Le savon dove rose dans la douche. Jim qui traine ses pieds nu sur le plancher. Nos becs de cadre de porte. Les chats dans leurs égaux de chats. Le sucre que je réussis à ne pas manger. Le coton, les jeans et les tee-shirt blancs qui sentent le propre. 
Le reste, ça entre dans une autre cathégorie. Ce n'est pas le contraire, c'est juste moins bien. On crois souvent qu'on verrait plus clair de long en large de notre vie si il y avait simplement ce qu'il y a de bien et ce qu'il y a de mauvais. Mais il n'y a pas vraiment du mauvais, juste du semi-mauvais du moitié figue moitié pèche-framboise-croccodille je sais plus trop, enfin, de la grisaille. Quelque chose d'assez épais sur la route pour être désorienté, pour se perdre cent milles fois entre deux idée. C'est peu être ça, le noeud de la génération Y.   Sans valeur propre encrée béton dans nos vies. 
Alors je laisse la vie se faire, un peu sans moi. Je nourris les chats. Je passe l'aspirateur. Je plis des bas. Je pense à ce qui me manque dans le frigo. Je vais voir s'il y a un message dans ma boite hotmail. Je change les rideaux. Comme si ça avait un sens. Et je reste dans l'attente fausse que ça va me passer; de la même façon que j'attend que le lavage se termine, distraitement.  Comment ça se fait que nous sommes parvenu à conquérir notre propre estime à l'arraché de nous-même; en se félicitant d'avoir fait une belle pile de tee-shirt dans l'armoire?!  Il y a dans notre monde beaucoup de gens qui se perdent;   recherche d'excessivité,  de superculture;  d'intensité émotionelle continuelle;  et..... nous nous éloignons de nous-même avec le mort aux dents. Parce que le déséquilibre viens de nous. Et en finissant le ménage de la maison, j'en viens à me dire que je participe à tout moment au déséquilibre. Nos corps finissent par être déséquilibrer, parce que nous le sommes profondément, nous ne respectons plus notre nature. 
 J'ai une part de moi que j'ai fais taire il y a bien longtemps je ne sais plus trop pourquoi. Je lui ai dit de ne plus jamais essayer de me parler. Et je plis des draps et, souvent, je soupir et je ne sais pas pourquoi. 
Je crois qu'à un moment donné, on essaye tous de ne pas se suicider. Certains y sacrifient leurs âmes. Je crois qu'il ne faut pas leurs en vouloir,  pour eux, c'est la seule façon de rester vivant. 

2 commentaires:

Sarr'all a dit…

Une quelquonque sonnerie agressante qui nous réveille. Un pied , deux , hors du lit. Café, toast au beurre de peanut. Journée idem à hier et à demain. Noir. Faut se coucher. Puis, c'est là que je me dis que pas une seule fois durant les 34 678 heures précédentes , l'humaine-nature a pris le temps d'être elle-même.
Reflet brouille d'un semblant de nous-même .
J'adoreeee ta plumee <3

KH a dit…

J'ai adoré ton texte, tu as su mettre des mots sur une réalité impalpable mais implacable. Un reflet de couleur dans la grissaile, je n'ai pas pu détourner mes yeux de ton texte jusqu'à la dernière ligne!

Tu as vraiment une très belle plume!

Karina