mercredi 28 janvier 2009

Le fleuve est agressif  comme une violence prise dans une photo le froid fait casser les clous  le toit grince et le cour de choses s'est arrêter je regarde par la fenêtre comme si j'étais prise des glaces et le soleil arrogant comme une montagne qui prend toute la place me fait mal aux yeux et

ton visage;
j'en tremble jusqu'au fond des mots
je nous regarde rater le temps
perdre un peu de nous
ne rien comprendre de plus
écouter le froid derrière les carreaux
ne rien trouver à dire.
Et ce fleuve dehors qui est partout
même en toi
ne reste rien
le silence
à aimer.

mercredi 29 octobre 2008

Je t'écris sans feuille et sans crayon 
sans nouvelle et sans raison        je t'écris
avec  le bout des lèvres    le silence  et les morsures du froid

je t'écris je ne sais plus ou
le monde s'espace
         s'élance de toute part au milieux de nous

samedi 17 mai 2008

Ça devais bien faire 6 ou 7 ans que je ne m'étais pas accorder de liberté. Je parle de celle qui viens du fond de nous-même et qu'on apprend à tasser, pour faire de la place à la maturité que la société nous demande d'avoir. Tsé, là, la fausse. Celle qui nous apprend à travailler fort fort pour avoir une maison, pour avoir un garage et une grosse voiture dedans.  
Liberté d'être. De vivre notre nous-même sans qu'on faiblisse devant des gens qui nous font des gros yeux. Il y en aura toujours, des gros yeux pour nous chicaner.  J'pense qu'il faut pas avoir peur de les ignorer ses yeux là. J'ai laissé mes rêves moisir au fond du hangar, sans savoir que j'aurais peut-être un jour envis de re-jouer avec. J'ai trouver un tout petit cheval en plastique beige. J'pense que j'ai toujours voulu devenir un cowboy.  Même si j'ai également toujours su que ça arriverais pas. Parce que les cowboy fessent dans le flan des vaches pour quelles avancent plus vite.   Avoir des chaps et des bottes en cuir, une boucle de ceinture, et  un coucher de soleil au far ouest.  J'ai trouver aussi des cayier d'écriture à moitié écris. J'ai aussi déjà voulu devenir écrivain. J'aurais pu tout aussi bien m'assoir devant la mer et écrire, écrire jusqu'a la fin de la vie, comme Duras, et n'avoir que ça; ma parole, l'écriture, le personnage. 

-Comme un gouffre en soi le tremblement des souffles confondus 
est-ce se silence qui raconte et emporte dans son encre le bruit de ta peine      sans savoir ou te trouver je cherche entre tes mots le chemin que tu prend pour partir       tu te fais sans trace et je n'ose pas aller plus loin  -

Mais je ne suis pas un cowboy de la même façon que je ne suis pas un écrivain.  
Je reste tranquille dans ma vie sans savoir très bien pourquoi, parce que on m'a toujours dit que j'étais sage comme une image. Mais j'ai toujours le petit cheval de plastique et un ou deux poèmes en chantier.
Alors.... la vie est drolement faite, on finis toujours par revenir à ce qu'on a fuit.   Je crois que je suis un peu des deux. J'ai l'ambition tranquille du cowboy, et le regard de l'écrivain. Et la solitude aussi, la solitude des deux. Celle qui reste marquer dans les nerfs, dans le fond des veines. Celle sans qui on ne fait rien... La solitude comme le commencement de moi-même.  Et je crois que je commence à accepter de vivre, tranquillement. 

mercredi 7 mai 2008

Ce qu'il y a de bien dans ma vie se résume assez vite. D'abord, il y a les plumes de mon oreiller et le café vanille noisette. Il y a aussi les dix minutes d'avance sur le réveille-matin. Le savon dove rose dans la douche. Jim qui traine ses pieds nu sur le plancher. Nos becs de cadre de porte. Les chats dans leurs égaux de chats. Le sucre que je réussis à ne pas manger. Le coton, les jeans et les tee-shirt blancs qui sentent le propre. 
Le reste, ça entre dans une autre cathégorie. Ce n'est pas le contraire, c'est juste moins bien. On crois souvent qu'on verrait plus clair de long en large de notre vie si il y avait simplement ce qu'il y a de bien et ce qu'il y a de mauvais. Mais il n'y a pas vraiment du mauvais, juste du semi-mauvais du moitié figue moitié pèche-framboise-croccodille je sais plus trop, enfin, de la grisaille. Quelque chose d'assez épais sur la route pour être désorienté, pour se perdre cent milles fois entre deux idée. C'est peu être ça, le noeud de la génération Y.   Sans valeur propre encrée béton dans nos vies. 
Alors je laisse la vie se faire, un peu sans moi. Je nourris les chats. Je passe l'aspirateur. Je plis des bas. Je pense à ce qui me manque dans le frigo. Je vais voir s'il y a un message dans ma boite hotmail. Je change les rideaux. Comme si ça avait un sens. Et je reste dans l'attente fausse que ça va me passer; de la même façon que j'attend que le lavage se termine, distraitement.  Comment ça se fait que nous sommes parvenu à conquérir notre propre estime à l'arraché de nous-même; en se félicitant d'avoir fait une belle pile de tee-shirt dans l'armoire?!  Il y a dans notre monde beaucoup de gens qui se perdent;   recherche d'excessivité,  de superculture;  d'intensité émotionelle continuelle;  et..... nous nous éloignons de nous-même avec le mort aux dents. Parce que le déséquilibre viens de nous. Et en finissant le ménage de la maison, j'en viens à me dire que je participe à tout moment au déséquilibre. Nos corps finissent par être déséquilibrer, parce que nous le sommes profondément, nous ne respectons plus notre nature. 
 J'ai une part de moi que j'ai fais taire il y a bien longtemps je ne sais plus trop pourquoi. Je lui ai dit de ne plus jamais essayer de me parler. Et je plis des draps et, souvent, je soupir et je ne sais pas pourquoi. 
Je crois qu'à un moment donné, on essaye tous de ne pas se suicider. Certains y sacrifient leurs âmes. Je crois qu'il ne faut pas leurs en vouloir,  pour eux, c'est la seule façon de rester vivant. 

vendredi 2 mai 2008

Sans prévenir le silence prend dans les nerfs  et tu reste coucher sans savoir ou tu es  dans quelle région de toi-même tu flirt avec le désolement          le réveil sonne dans la pièce d'à coté comme d'une autre vie            rien n'achève dans la brûlure tout reste coincé entre poumons et gorge       les lignes coulent en travers veines avec la verve de la colère mais ce n'est pas ça, c'est autre chose    murmures    détachement         Il fait froid dans la page des souvenirs et le soleil  frappe la fenêtre du salon
longtemps une même parole, aimée.
Revenir à la noyade

Comme à l'arraché de moi-même je reste sans visage.